Le Gazole non routier XTL (GNR XTL), offre une alternative propre et efficace pour les moteurs non routiers. C’est un biocarburant de nouvelle génération. Il a des spécifications techniques rigoureuses et a un impact environnemental réduit, produit à partir de matières premières variées telles que la biomasse, le gaz naturel ou les huiles végétales hydrogénées. L’année 2024 marque une avancée significative pour les secteurs agricoles, forestiers, du bâtiment et maritimes puisque le gouvernement français a officialisé la distribution à la pompe du GNR XTL.
Une mobilité non routière durable grâce au gazole non routier XTL
Le GNR XTL est un biocarburant non routier alternatif. C’est un gazole composé partiellement d’ester méthyliques d’acides gras obtenu par hydrotraitement, afin de donner un gazole paraffinique de synthèse.
C’est un produit, biomasse ou gazeux, transformé en liquide c’est pourquoi on l’appelle XTL pour « X to liquid »
Evidemment, contrairement au GNR conventionnel qui est principalement dérivé du pétrole brut, le GNR XTL est fabriqué à partir de diverses matières premières (gaz naturel, biomasse, huiles végétales hydrogénées…)
Le GNR XTL est caractérisé par des spécifications techniques rigoureuses, notamment une faible teneur en soufre (5mg/ Kg maximum en sortie de raffinerie et 20 mg/kg au stade de la distribution) et une résistance adaptée aux conditions climatiques. Il répond à la norme EN 15940. Afin d’assurer sa traçabilité, il contient des colorants et des agents traceurs dans des doses définies par la réglementation.
Comme le GNR conventionnel, il est destiné à l’alimentation des moteurs des engins mobiles non routiers (équipements de construction, chasse-neiges, grues…), des tracteurs agricoles et forestiers, des bateaux de plaisance lorsqu’ils ne sont pas en mer et des bateaux de navigation intérieure. Ce biocarburant représente une avancée importante en matière de biodiesel non routiers. Avec certitude, il offre une alternative plus propre et plus durable, et peut ainsi devenir un acteur majeur et jouer un rôle dans la décarbonisation et la transition écologique des secteurs agricoles, forestiers, du bâtiment et maritimes.
Le GNR XTL, Autorisé en 2024 à la pompe en France
Le gouvernement a tenu une réunion le 26 octobre dernier, avec les acteurs des filières biocarburants, agriculture et BTP pour discuter du développement de la filière biocarburant en France. Les ministres se sont engagés à ce que la distribution de diesel XTL soit facilitée pour les usages non routiers en 2024. De plus, ils ont également annoncé que l’agriculture, la forêt et les engins lourds de chantier seraient prioritaires pour l’accès aux carburants issus de biomasse.
C’est la raison pour laquelle, la liste des carburants autorisé a été mise à jour par le gouvernement cette année par un arrêté. Paru le 26 juin au journal officiel, il concerne le GNR XTL pour les tracteurs et les engins de chantier. La création de ce biocarburant et l’autorisation de sa distribution à la pompe est dorénavant encadré par ce nouvel arrêté. Il précise également l’étiquetage informatif à disposer sur les appareils de distribution du GNR XTL. Cette clarification des conditions d’utilisation des carburants alternatifs était très attendue par les professionnels de l’agriculture et du bâtiment.
Qu’implique l’expression « rouler au rouge » ?
L’utilisation du Gazole non routier (GNR) en tant que carburant de voiture, c’est bien ce que signifie l’expression « Rouler au rouge ». Comme on vous l’a indiqué précédemment, le GNR conventionnel est un produit issu du raffinage du pétrole, de couleur rouge. L’utilisation est rigoureusement encadrée.
Une pratique facilement identifiable : « Rouler au rouge »
C’est une Pratique fortement répréhensible et illégale de « Rouler au rouge ».
De façon à pouvoir identifier les fraudeurs, un colorant rouge et un traceur chimique spécifique sont ajoutés au produit.
Une fraude fiscale, de fortes sanctions
Le code des douanes prévoit des sanctions particulièrement dissuasives, telles que :
- Une peine d’emprisonnement de trois ans maximums
- La confiscation du véhicule et des objets servant à masquer la fraude
- Une amende comprise entre une à trois fois la valeur estimée de la fraude
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